Le réseau d’infrastructures THD reste à achever mais l’objectif n’est plus remis en cause

Le premier enjeu du numérique a été, et reste encore trop souvent, celui des infrastructures. Pour que le numérique entraîne la révolution promise, encore faut-il qu’il soit accessible partout et par tous. La France revient de loin, ou elle s’y emploie à tout le moins. Classée 19ème sur 28 pays de l’Union européenne en 2015 pour sa connectivité, par la Commission européenne elle s’est engagée à relever le défi du THD. Lancé par le Gouvernement en février 2013 le plan France Très Haut Débit prévoyait plus de 20Md€ afin de développer l’accès au Très Haut Débit pour tous d’ici 2022 via une couverture de 80 % de la population en fibre optique, puis une généralisation de la fibre d’ici 2025.

Le premier enjeu du numérique est qu’il soit accessible partout et par tous

Pour autant le pays reste nettement en retrait par rapport à la moyenne de l’OCDE (26 %). Le déploiement de la fibre a pris du retard et de ce point de vue le territoire de Bourgogne-Franche-Comté ne fût malheureusement pas exception.

Mais, si le principe est acquis, personne ne remet en cause l’objectif de donner accès au Très Haut Débit partout, il reste néanmoins, au-delà de la fibre optique, le sujet de la « prochaine technologie » et singulièrement celui de la 5G. L’enjeu est particulièrement stratégique pour les territoires ruraux pour lesquels « l’avantage compétitif » de voir l’espace se replier est bien plus important que dans les zones denses. De ce point de vue la Bourgogne-Franche-Comté a beaucoup plus à gagner que d’autres à l’arrivée rapide du THD sur tout son territoire.

La Région souhaite que les retards constatés en matière de « Fibre à la maison » (FTTH) ou « au bureau » (FTTO) sur la quasi totalité de son territoire, à l’exception notable du Doubs, soient rattrapés dans les meilleurs délais. C’est la raison pour laquelle elle a décidé dès 2016 d’augmenter de 50 millions d’euros son aide aux Départements qui déploient la fibre, ce qui porte celle-ci à 160 millions d’euros.

Dès lors que l’infrastructure est là (ou, plus exactement, que son arrivée n’est plus qu’une question de temps) l’enjeu majeur est, évidemment, celui des usages.

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